Tuesday, September 11, 2007

Traversée des Monts Groulx

"Libres, immenses et authentiques. Ce sont les premiers mots qui me viennent à l'esprit quand je repense aux monts Groulx. Et pour cause : les Groulx, c'est un massif de 5 000 km2 (100 km sur 50) couvert de toundra et de taïga, foulé par seulement 200 personnes environ chaque été. Là, dans ce milieu encore vierge, aucun interdit. Les seules règles sont celles de la nature. Difficile de trouver plus brut à portée d'auto ! À 335 km au nord de Baie–Comeau, c'est un peu loin, bien sûr, mais de nos jours, c'est le prix à payer pour vivre une expérience de plein air authentique et originale." (espaces.qc.ca, section Randonnée pédestre)



Août 2006: première tentative de la traversée des Monts Groulx. Premier échec. La pluie nous a surpris. La piste que nous avions trouvée pour atteindre le plateau des Monts Groulx suivait un cours d'eau qui gonflait au cours des heures. Ici quand il pleut, tout prend des proportions incroyables. Finalement le lendemain de notre première journée nous avons décidé de faire demi-tour. Une journée de courte randonnée sur place (sous quelques éclaircies) et le troisième jour nous entamions notre retour.


Septembre 2007: deuxième tentative. Dimanche, le 2 septembre, Nnous sommes arrivés (Annie et moi) à la pourvoirie Le Prospecteur qui se situe au km336 dimanche 2, juste à l'entrée du sentier. En fait, cela devait être notre sortie car nous avions décidé de passer par l'entrée nord (km365) qui est mieux balisé baliséeet a une pente d'approche plus douce. Notre contact à la pourvoirie nous a donc déposés au km365 (lundi 3 au matin) avec notre voiture. Le ciel était nuageux.

Après deux heures d'ascension, la pluie a commencé à tomber. Mais ce n'est pas grave, nous étions préparés cette année. Nous nous sommes donc changés et avons poursuivit notre route. Une heure plus tard, et nous atteignons le massif. C'est beau, même s'il pleut. D'un commun accord, nous avions décidé de forcer cette journée- làa et de pour faire le plus de distance possible. Neuf heures après notre départ, nous plantions notre tente pour passer notre première nuit.

Il pleuvait toujours. Cette journée n'a pas été de tout repos et la pluie n'a pas aidé notre progression. Nous nous sommes posés des questions quand à la suite des évènements. Que faire s'il pleut le lendemain.? Mais la nuit porte conseil alors ...Il a plut toute la nuit et le lendemain, la brume s'est levée. CLa c'était sérieux. Nous étions pas mal avancés dans notre parcours et poursuivre plus en avant n'aurait pas pardonné les crises de Dame nature. Cela fut dur, très dur. L'éloignement et l'incapacité de savoir si le temps allait s'amélioré a joué dans notre décision. Nous avons décidé de faire demi-tour. Encore une fois.… J La je me suis dit : « c'est finit les Monts-Groulx!. J'ai vu, j'ai vécu mais je n'ai pas vaincu.» Le retour ? ... a été pire que l'allée. La pluie : encore et toujours. Nous emjambions dLes petits cours d'eau, que nous enjambions, devenus des ruisseaux infranchissables, sans mettre le pied à l'eau. La température qui descendait (5 degrés). Tout a eu raison de notre volonté de vite sortir d'ici. À deux heures de l'après-midi, nous décidions de planter notre tente pour se réchauffer. Et à la hâte, tout ce que nous avons trouvé a été un terrain en pente légère au pied d'un sapin. Choix que nous avons regretté, 15 heures durant, jusqu'au petit matin. Impossible de tenir en place, je glissais continuellement le long de la pente. Annie, avec un meilleur matelas de sol, s'en sortait un peu mieux que moi. Ce fut très éprouvant. Il a fallu trouver bien du courage et se dire que mercredi (le lendemain) nous serions sortise de làa. Nous nous sommes aperçus de notre perte d'appétit et il a fallut nous forcer à grignoter pour avoir de quoi dans l'estomac. Même sSortir pour des besoins élémentaires était tout une aventure. Mercredi matin, après une nuit bien agitée, la pluie avait cessée. Le brouillard était plus que présent et il y avait de la glace au pied de la tente. Il faisait zéro degrés. Au bout de quelques heures, c'est de la neige fondante puis des gros flocons qui nous ont dit au revoir. Quatre heures plus tard, nous sortions de la sous un ciel dégagé (??) et quelques éclaircies timides.
Le bilan ?
  • Des bottes 4 saisons: obligatoires
  • Un sac de couchage 4 saisons ET déperlant (la plume mouillée ça ne pardonne pas)
  • Si on se dit qu'on a une à deux journées de supplément en nourriture, et que s'il ne fait pas beau on ne bouge pas, ben ... il faut ne pas bouger. Il faut s'occuper et patienter. Je pense que nous avons réagi trop vite et aurions dû prendre le risque d'attendre que les conditions s'améliorent. CAR... elles se sont améliorées. À notre retour à la pourvoirie il a fait beau et par la suite le ciel s'est complètement dégagé.

Voilà. Une prochaine traversée ? Après réflexion, tous les deux, on s'est dit "oui". Annie plus d'été et moi, je pense à l'hiver.